Es war am Sonntag Nachmittag, dass ich diese Badestudien anstellte.
Le matin, j'ai pris un vol en direction d'Arquà, pour voir la maison et le gouffre de Petrarcas et ainsi avoir une idée de la nature du paysage d'Euganeen, de ces belles collines volcaniques, qui se trouvent près de Padoue et dont le sol est occupé par Battaglia. Es sind merkwürdige Berge, zum Teil Trachytkegel von kuehnen Formen, zum Teil gestreckte Höhenzüge, reich bedeckt mit Reben, Feigenbäumen und andern Kulturanpflanzungen, so so daß der Mangel an Wald hier nicht bemerkbar wird. In ihrem Innern kochen allüberall die heißen Wasser [...]
La route m'a d'abord emmené pendant 20 minutes le long du canal navigable qui relie la Brenta à l'Adige. La route serait quelque peu ennuyeuse si l'on n'avait pas devant soi l'indescriptible pittoresque Monselice, un village situé sur un rocher de trachyte, sur lequel sont conservées les ruines d'un ancien château vénitien, d'une église et de villas. Le cône de la montagne se dressait devant moi, si séduisant et si beau que j'ai failli trahir mon intention de faire un pèlerinage à Arquà. Mais même à Arquà, j'ai trouvé un paysage et une vue magnifiques. La route partait du canal et s'enfonçait vers l'intérieur des terres, en direction des collines verdoyantes. À droite et à gauche de la route se trouvaient des champs richement cultivés. Parmi les arbres fruitiers et les couronnes de vignes, on pouvait de temps en temps apercevoir une ferme, sur une petite colline à droite, une villa ressemblant à un château avec des cyprès. [...]
Mein Weg führte mich zuerst zwanzig Minuten dem schiffbaren Kanal entlang, der die Brenta mit der Etsch verbindet. Il s'agissait d'un chemin un peu plus long, car on n'a pas encore vu l'incroyable beauté malveillante de Monselice, un village situé sur une pente raide, sur lequel on peut voir des châteaux vénitiens anciens, une église et des villages. Le Bergkegel était si beau qu'il m'a donné l'impression d'avoir déjà fait le choix d'aller à Arqua, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent. Doch auch in Arqua fand ich eine entzückende Landschaft und die herrlichste Aussicht.
Der Berg bog vom Kanal landeinwärts den grünen Hügeln zu. Rechts und links von der Straße lagen reichbebaute Felder ; zwischen den Fruchtbäumen und Rebenguirlanden ward zuweilen ein Bauerngehöfte sichtbar, aus einem kleinen Hügel zur Rechten eine schloßähnliche Villa mit Zypressen.[...]
Où que l'on regarde, tout dans cette région montagneuse enchanteresse frappe par l'abondance de sa fertilité. Sur les haies le long des routes comme dans les jardins, les roses brillent. L'église d'Arquà et sa place principale sont situées sur une terrasse profonde de ce cercle naturel ; la tombe de Pétrarque se trouve sur la place devant l'église. [...]
Wohin das Auge blickt, überall trifft es in dieser reizenden, gebirgigen Gegend auf reiche überquellende Fruchtbarkeit. Aus den Hecken am Wege aber, wie aus den Gärten leuchten Rosen.
Die Kirche von Arqua mit dem Hauptplazt liegt auf einer tiefern Terrasse dieses natürlichen Cirkus ; das Grab Petrarcas steht auf dem Platze vor der Kirche. [...]
J'ai ensuite remonté la route du village et j'ai atteint la maison de Pétrarque au bout de dix minutes. La maison est située sur la ligne de partage des eaux de la montagne et domine une vue splendide sur toute la région environnante, vers les plaines de Padoue et de Venise, ainsi que sur les hauteurs des Apennins lointains et les collines Euganéennes toutes proches. Cette vue permet de comprendre que Pétrarque ait voulu passer le crépuscule de sa vie dans une telle solitude campagnarde. Le monde entier était à ses pieds. ("Les villes bruyantes sont loin dans la vallée", Byron). L'horizon semble illimité. Une nuit d'été sur ce belvédère, au-dessus du ciel scintillant d'étoiles, la plaine entière scintillant de millions de lucioles et, de plus, l'haleine parfumée des roses dans le jardin ; vraiment on ne peut penser à un meilleur asile pour le poète.
Ich stieg nun die Dorfstraße hinan und erreichte nach zehn Minuten die Casa Petrarca. La maison se trouve sur le bord de l'eau des berges et offre une vue magnifique sur tout le territoire, de Padoue à Vénédig en passant par les hauteurs de l'Apennin et les collines bénédictines d'Eugane. Cette perspective rend d'autant plus évidente la volonté de Petrarca d'inscrire sa vie dans la durée, en toute simplicité. Le monde entier se trouve à ses pieds. ("Die lauten Städte liegen ferne im Thale", Byron.) Der Horizont scheint grenzenlos. Eine Sommernacht auf dieser hohen Warte, den von Gestirnen glühenden Himmel über sich, die ganze Ebene leuchtend von den Millionen fliegender Scheinwürmchen, dazu den Duftatem der Rosen des Gartensfürwahr ein schöneres Dichterasyl lässt sich nicht denken.
da Sizilien und andere Gegenden Italiens. Reiseerinnerungen. Frauenfeld, 1898